Virginie Komaniecki conteuse lors de son spectacle Les mots des serpents avec Thierry Renard au violoncelle

Un peu de chair pour faire danser les os

Il y a cette vieille posée au coin de la rue, qui râle, qui crache, et qui dit bonjour aux passants… Si tu t’assois à côté d’elle, tu peux voir ta vie défiler comme au cinéma en plein air. Fille, mère, amante, et drôles de Parques s’y croisent sur un fil, le temps d’une rencontre avec la mort et ses cycles de vie. Un temps de conte en chair à faire vibrer la corde sensible de l’intime à l’universel.

Il paraît qu’au dernier instant on peut voir sa vie défiler
comme au cinéma en plein air…

C’est une rencontre avec la mort. Un regard sur ce qui lie la mort au féminin. Une visite du chemin de vie depuis la naissance. Un tour de roue, le temps de comprendre la place que la mort occupe depuis le premier instant. Plus alliée que faucheuse.

Un article

Article de Victor Cova Correa
pour le festival « Paroles de conteurs » sur l’île de Vassivière

« Cet aprèm j’étais in à l’off. Adri est venu me montrer le journal du jour.
J’étais littéralement hypnotisé par les paroles de la conteuse, subjugué par sa justesse, ému par sa poésie.
Quand Adri m’a mis le journal entre les mains c’était comme s’il m’avait secoué pour me réveiller d’un rêve profond, j’étais presqu’en colère comme un enfant qu’on réveille trop tôt pour l’emmener à l’école, alors qu’il était tellement heureux là-bas dans cet autre monde. Je crois que j’ai senti quelque chose de semblable à ce que sentent ces personnes que l’on ranime contre leur gré, tellement ils se sentaient bien dans les bras lumineux de Dame la Mort.
Justement, à l’ordre du jour une des plus  intenses et belles versions de la Mort Marraine que j’ai pu entendre, et juste avant la Femme Squelette, sensuelle, une revenante marine.

La musicienne bien que polyvalente (elle joue du vélo, de la dame de cœur et de l’accordéon pendant le spectacle) reste discrète et bonne compagnonne de sa présence douce et dépourvue de tout excès d’ego.
La  mer, la mère, l’amour et la mort toujours présentes dans la parole de la conteuse Virginie Komaniecki et de la musicienne Lucie Galibois qui finit le spectacle toute en larme, émue comme chacun d’entre nous dans le chapiteau de l’off rempli à en crever.
Les rapports entre la conteuse et sa musicienne sont honnêtes, généreux, un fil invisible les unit.
Trois vielles dames cultivent la rumeur et la médisance tout en tissant le fil de l’histoire, telles les Parques, les tricoteuses du destin dans la mythologie grecque.
Une bougie brûle sur scène, est-ce la flamme d’une vie ? De quelle vie ? De la vie de l’histoire ? De nos vies ?

Une Caméra tourne quelque part, action ! Scène 1, naître, scène 2, connaître, scène 3, reconnaître.
Parole entendue : La Femme Squelette se reconstitue devant nos yeux, nous la sentons, nous l’aimons, et la Mort aussi, oui, même la Mort nous finissons par l’aimer.
Mais le temps finit, la page est courte. La conteuse dit : Je voudrais tout vous raconter mais je n’ai qu’une heure…
Moi aussi je voudrais tout vous dire, mais la page se termine…

Coupez ! »

Ils nous ont accueillis…

Festival Paroles de conteurs sur l’île de Vassivière
(le off puis le in en soirée duo avec le conteur Yannick Jaulin)
Fête du conte de Narbonne
Festival du conte de Chiny (Belgique)
Festival contes et rencontres en Lozère
Festival contes en hiver de Tarbes
Festival contes et rencontres de Nyons
Le Coq qui dit Certes Recoubeau (26)
Programmation en tournée Médiathèque départementale de la Drôme

Création 2011

Écriture et récit

Virginie Komaniecki

Musique

Lucie Galibois

Mise en scène

Déborah Maurice

Durée : 1h10

Pour adultes
et adolescents dès 12 ans

Dossier complet

Vidéo – interview après spectacle

Contact tournée

06 74 56 42 97
vkomaniecki@gmail.com