C’est l’automne.
Ici des milliers d’oiseaux se préparent pour le grand départ.
Ailleurs le chant d’une chouette vient ouvrir une porte de lumière dans la nuit.
Plus loin, des hommes et des femmes s’amoncellent sur un bateau trop petit et tentent la traversée.
Chez lui, Saïd cultive les oiseaux et en distille les récits.
De l’épopée des oiseaux au cycle de Corbeau, de Rimbaud à Prévert, du silence au ramage, du visible au caché, de l’hiver au printemps, une volée d’oiseaux nous invite en murmuration à traverser les frontières.
L’exil est ce pays qui n’a pas de frontières…
Écouter le chant de l'oiseau non pour le chant,
mais pour le silence qui le suit...
Présent dans tout le champs de la littérature orale, des mythes aux contes jusqu'aux textes sacrés, l'oiseau est à la fois perçu comme messager, révélateur du caché, symbole de paix et chantre de la liberté.
Il est de tous les récits, de tous les temps et de toutes les cultures.
Témoin de nos mutations.
Profondément migrant, l'oiseau ne connaît pas les frontières.
Tandis que notre humanité cède aux tentations d'un retour à la nuit, verrouillant ses territoires autant que ses libertés d'être, de penser, d'aimer, le chant de l'oiseau est un réveil, une plongée délicieuse vers des chemins de conscience.
Sa plume depuis toujours fait vibrer le poète.
Un spectacle créé à la manière d'une partition spontanée
à la confluence entre les récits, la poésie et le chant.
La rencontre de deux silences et l'envie d'y aller
éveiller quelque chose de l'oiseau.
Faire battre ses ailes en nous,
en forme de plongée “ornithorécitale”.
Ouvrir le paysage, changer de point de vue
pour regarder notre humanité d'un peu plus haut.
Migrer...
Franchir le seuil qui sépare les mondes :
La vie et la mort, le visible et l’indicible, l’esprit et la matière, le féminin et le masculin, le mot, ce que dit le mot,
et ce que dit l’absence de mot.
Pour gagner en espace et en profondeur.
Lorsque le mot ne suffit plus à exprimer l'émotion,
Mise en scène
Violette DORE
Durée
1h10
Public
à partir de 12 ans