Presse Article de Victor Cova Correa pour le festival "Paroles de conteurs" sur l'île de Vassivière     "Cet aprèm j'étais in à l'off. Adri est venu me montrer le journal du  jour. J'étais littéralement hypnotisé par les paroles de la conteuse,  subjugué par sa justesse, ému par sa poésie. Quand Adri m'a mis le  journal entre les mains c'était comme s'il m'avait secoué pour me  réveiller d'un rêve profond, j'étais presqu'en colère comme un enfant  qu'on réveille trop tôt pour l'emmener à l'école, alors qu'il était  tellement heureux là -bas dans cet autre monde. Je crois que j'ai senti  quelque chose de semblable à ce que sentent ces personnes que l'on  ranime contre leur gré, tellement ils se sentaient bien dans les bras  lumineux de Dame la Mort. Justement, à l'ordre du jour une des plus  intenses et belles versions de la Mort Marraine que j'ai pu entendre, et  juste avant la Femme Squelette, sensuelle, une revenante marine. La  mer, la mère, l'amour et la mort toujours présentes dans la parole de la  conteuse Virginie Komaniecki et de la musicienne Lucie Galibois qui  finit le spectacle toute en larme, émue comme chacun d'entre nous dans  le chapiteau de l'off rempli à en crever.   Les  rapports entre la conteuse et sa musicienne sont honnêtes, généreux, un  fil invisible les unit. La musicienne bien que polyvalente (elle joue du  vélo, de la dame de coeur et de l'accordéon pendant le spectacle) reste  discrète et bonne compagnonne de sa présence douce et dépourvue de tout  excès d'ego. Trois vielles dames cultivent la rumeur et la médisance  tout en tissant le fil de l'histoire, telles les Parques, les  tricoteuses du destin dans la mythologie grecque. Une bougie brûle sur  scène, est-ce la flamme d'une vie ? De quelle vie ? De la vie de  l'histoire ? De nos vies ? Une Caméra tourne quelque part, action ! Scène 1, naître, scène 2, connaître, scène 3, reconnaître.     Parole entendue : La Femme Squelette se reconstitue devant nos yeux,  nous la sentons, nous l'aimons, et la Mort aussi, oui, même la Mort nous  finissons par l'aimer. Mais le temps finit, la page est courte. La  conteuse dit : Je voudrais tout vous raconter mais je n'ai qu'une  heure... Moi aussi je voudrais tout vous dire, mais la page se  termine... Coupez!" |